Résumé

berquin miroir

Le miroir est placé dans le plan sagittal, près de la ligne médiane du corps. Le sujet cache le membre atteint derrière le miroir. Il observe dans le miroir le reflet de son membre sain, ce qui génère l’illusion qu’il possède deux membres sains (Berquin 2015).

La thérapie miroir est de plus en plus fréquemment proposée dans le traitement de certains syndromes douloureux neuropathiques, en complément de l’approche réadaptative. Son mode d’action est mal élucidé et plusieurs hypothèses non exclusives ont été suggérées : amélioration de la congruence sensori-motrice, modulation de la douleur par la vision, activation de neurones miroirs, réduction de la kinésiophobie, effets attentionnels, modification d’excitabilité corticale… Si les rapports de cas ont montré des résultats encourageants, les rares études contrôlées sont plus mitigées. D’autres études sont nécessaires pour mieux tester ce traitement, préciser ses modes d’action et évaluer l’hypothèse selon laquelle certains sous-groupes de patients seraient plus susceptibles d’en bénéficier que d’autres. Malgré ces inconnues, il est possible de faire un certain nombre de recommandations pratiques.

Anne Berquin , Bruno Leroy, Dominique Mouraux, Philippe Voodecker

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